La correction est sans doute la plus longue étape dans la publication d’un roman. C’est un peu comme le jour de la marmotte : on répète et on répète jusqu’à ce qu’on en ait (beaucoup) marre de nos personnages et de notre style (horreur !) Le doute peut alors s’installer. Finalement, est-ce que c’est vraiment bon ce que j’ai écrit ? 🤔

Fort heureusement, ma boulimie de lecture et d’écoute sur le sujet me donne assez de recul pour stopper mon petit imposteur intérieur et lui sommer d’attendre. Tu verras bien, vilain, que cette histoire mérite d’être racontée. D’ailleurs, regarde-moi appuyer sur « Envoyer. »

À partir d’ici, il faut laisser la magie opérer, ou plutôt, il faut laisser parler nos personnages à notre place, revendiquer leur légitimité dans le monde de la littérature. Allez, les enfants ! Allez faire votre lobbying pendant que Maman s’occupe du petit dernier.

Juin 2023

Il m'aura fallu trois essais avant de finalement pondre un site web que je suis capable de gérer seule.

Merci à Dominic Bellavance (https://www.dominicbellavance.com/), auteur québécois et geek de profession pour avoir mis sur pied le Pack Promo des écrivains. Je fais partie des 70 audacieux (et un peu perdus, avouons-le) qui ont saisi la chance de profiter d'outils prémâchés pour écrivains branchés (c'est tout moi, ça). 

On ne rit plus (ou plutôt, au contraire, je ris enfin !) 

22 juillet 2023

Comme l’expriment si candidement mes filles (les baronnes), j’ai peut-être « flex » mes compétences en écriture pour mon plus récent ouvrage. (Pour celles et ceux qui ne parlent pas souvent avec des adolescent.e.s, comprendre que je me suis vantée.) 💪🏻

Considérant que j’ai rédigé ce roman de mars à juin 2020 (notez la concordance percutante avec le désormais célèbre premier confinement dû à la COVID-19, celui qui a terrassé nombre de travailleur.e.s, les laissant se dépatouiller avec leurs crises d’anxiété face à l’implacable réalité : plus de boulot, plus d’école, pis restez chez vous)... 😱

Prenez une respiration, je poursuis mon idée.

Donc, j’ai terminé cet ouvrage de moins de cinquante mille mots (un tout petit roman, un romanou, un romaninet), il y a trois ans. Pour être complètement franche, je pense que je l’ai révisé seule, puis avec l’aide de ma bêta-lectrice préférée, d’une éditrice formidable, de ma propre éditrice tout aussi formidable, et enfin, de sa correctrice experte au moins… dix fois ? C’est une estimation conservatrice.

Quand tu arrives au point où le sort de tes personnages t’indiffère (juste un peu, pleure pas, Naela 👩🏿‍🦱🌊), c’est que tu as dû saturer de relecture quelque part. Il n'est donc pas surprenant que la super correctrice ait proposé seulement dix améliorations sur un texte de deux cent cinquante pages (j’invente le nombre de pages, je n’en ai aucune idée).

Mais vous avez raison : je « flex » encore. 

4 septembre 2023

Si vous êtes comme moi, parler devant un auditoire, qu’il soit composé de 5 ou de 100 personnes, vous transforme instantanément en boule de glace 😱 : les doigts gèlent, l’estomac devient une masse compacte, et votre cerveau vous envoie en boucle le même message : « Es-tu folle ? C’est quoi l’idée ? On n’était pas bien dans notre coin ? »

En tant qu’ambivertie (un mix d’intro et d’extraversion), j’aime être tranquille dans mon bureau pour créer, travailler, rêver.

J’ai aussi besoin de la présence d’autres êtres vivants (à preuve mes trois oiseaux, mon chien, mon époux et mes trois filles). J’ai besoin de côtoyer mes proches et je ne lève pas le nez sur un bon gros party (pourvu que je connaisse la majorité des participants, sinon, rebonjour la boule de glace.)

Cependant, il existe une différence fondamentale entre faire partie d’un groupe de fêtards 🥳 et prendre la parole devant eux. Ou pire : devant une foule inconnue. L’horreur ! 😨

C’est pourtant ce que j’ai volontairement accepté de faire.

En début de semaine, l’École des Entrepreneurs du Québec, dont je fais partie, nous avait envoyé une infolettre mentionnant que novembre est le mois des entrepreneurs. Ils nous sollicitaient pour parler de notre parcours et de l’entrepreneuriat dans les écoles du Québec.

Mon cerveau logique s’est dit : « Belle occasion de t’exercer à parler devant des jeunes ! » Alors, sans trop réfléchir, j’ai posé ma candidature.

Deux jours plus tard, j’ai eu l’infinie surprise de voir que deux écoles m’avaient réservée pour une conférence.

😶‍🌫️ C’était l’heure du déjeuner et, tout à coup, mes céréales ne passaient plus. Le cerveau émotif a embarqué et j’ai entendu son message. (Vous vous rappelez ? « Es-tu folle ? C’est quoi l’idée ? » etc.)

Mon cerveau logique, lui, exulte et me répète que c’est une occasion en or. Mes quatorze années avec mon business sont valides et pertinentes. You go, girl ! 💪

Pour bien faire comprendre à mon côté introverti que c’est correct, personne ne va me lancer des boulettes de papier ni me huer (quoique, si ça arrive, on n’en meurt pas), je propage cette nouvelle partout où je peux.

Voilà où j’en suis : durant la semaine du 20 novembre, j’irai affronter mon monstre intérieur. Avec du temps et de l’exercice, je compte bien le transformer en gentil dragon (ou en licorne scintillante, 🦄 pour rester dans l’air du temps).

C’est à suivre !

2023 s’est révélée une année surprenante, tant au niveau professionnel (on songeait à vendre l’entreprise familiale tellement on mangeait nos bas 🧦 et maintenant, on prépare son 40ᵉ !) qu’au niveau artistique.

Pour la première fois de ma vie, je me suis permise de croire en ma passion de l’écriture

L’édition de mon premier roman, après des années de galère, ressemble à une porte de voiture gelée (on a les références qu’on peut !) qu’on réussit enfin à ouvrir après beaucoup d’efforts et de persévérance. ⛏️ Finalement !! Un peu fatigué, mais galvanisé par cette réussite, on se met à croire qu’il n’y a plus rien d’insurmontable. 💪

Le lancement de Naela est un succès de librairie (pour vrai !)

C’est ainsi que je me suis mise à cogner aux portes des écoles pour vendre mon histoire (pas de chance, c’est la grève), et à celles des librairies pour produire mon lancement (remerciements infinis à la librairie Raffin de la Place Versailles 💚).

À ce sujet, mon lancement a été un succès grâce à (mon travail de marketing de ouf) toutes les personnes qui se sont déplacées pour se procurer Naela et la Quête du Libernox.

Le roman s’est d’ailleurs hissé à la troisième place des meilleurs vendeurs de la librairie pour la semaine du 2 décembre. Tout un accomplissement ! 😮

Jamais deux sans trois business

Également, cette année, j’ai démarré non pas une, mais deux autres entreprises. Et j’ai été parler d’entrepreneuriat à deux sympathiques classes de sixième année (remerciements infinis à l’école Sainte-Claire. 💙) C’est-y pas fou, ça ? 

Ok, c'est ici que tu vas comprendre le lien avec Krokmou

Pour ceux qui ont lu mon article précédent, ma conférence s’est révélée la plus mignonne des dragonnes, 🐉 une petite sœur de Krokmou (ok, si tu n’as pas vu la série de films animés Dragon, va vite la programmer dans ton temps des Fêtes. À regarder avec ou sans enfants.) Une dragonne qui a de la jasette et qui peut même te taquiner. Un bonheur, quoi. 🥰

C’est sûr, je recommence l’expérience !

Pas besoin de drogue pour halluciner

Il y a des années plus difficiles que d’autres. Mais commencer une année sur les rotules et la terminer avec une médaille 🏅, c’est hallucinant de plaisir. Emmenez-en des défis (mais pas trop, je m’en suis réservée une couple pour les prochains mois.)

Et toi, alors ? Comment s’est passée ton année ? C'est quoi ton exploit de ouf ?

La semaine passée, ma deuxième fille, une bonne lectrice en général, a achevé la lecture de mon premier roman “Naela et la Quête du Libernox”.

Lors de sa critique, ma fille a mentionné son malaise lorsque, dans le roman, des personnages nommaient la couleur de mon héroïne. (Naela est mélanos : elle a la peau, les cheveux et les yeux noirs.) Par exemple, quand Rodag dit : “Petite Nana noire” (Nana étant le surnom de Naela.)

Pourquoi j’ai parlé de sa couleur ?

Est-ce qu’un de mes personnages a nommé la couleur de Rodag, qui est pourtant albinos, (qui a la peau particulièrement blanche) ? 👱🏻

Non. 

Durant l’écriture du roman, j’avais pris soin de conserver l'héroïne noire imaginée à la base par mon ainée. Je voulais qu'elle soit un exemple positif pour les jeunes femmes, peu importe leur couleur. 

Néanmoins, je dois admettre que, par moment, mes réflexes de blanche ont ressurgi.

Je me suis même fait prendre durant l'écriture de cet article ! 😶‍🌫️

Mon autre fille m'est revenue en me disant que j'avais à nouveau imposé ici même ma vision de blanche à toi, chère lectrice et cher lecteur.

Darn ! 😭

J'espère cette fois avoir réussi à liquider ce fichu biais. Tu en penses quoi ?

Honnêtement, je ne sais plus comment terminer... Vous êtes valides. Toutes et tous. Love y'all! 💛🤎🖤🤍

À venir